Mièvrerie
Me revoilà sur les ondes... après quelques jours ailleurs, dans un autre monde, sous d'autres latitudes. J'ai ramené de ce voyage quelques petits souvenirs, quelques images qui vont rester gravées, je le sais, dans ma mémoire. Il y a avant toute chose les joies de se retrouver en famille, les joies de vivre au quotidien avec des "inconnus" que l'on aime parce qu'ils sont nôtres. Cette petite famille c'est ma famille parcellaire parisienne, mon neveu, son amie et leur petite fille. Ces souvenirs, c'est l'étrangeté de vivre au rythme d'un poupon de quelques mois qui centralise et monopolise toutes les attentions et toutes les énergies. C'est le bonheur de sentir que cette présence, celle d'un enfant d'à peine 7 mois, me calme, me pompe une énergie folle et me fait le plus grand bien en même temps. C'est la bizarrerie de se sentir mièvre, gâteux, bête et d'aimer ça parce que l'on sait au fond que c'est ça... le sens de la vie. C'est prendre plaisir à toucher un pied qui chausse tout au plus du 19; à essuyer un visage barbouillée de haut en bas d'un purée Carotte/Pomme de terre; à s'extasier sur un sourire, sur un geste, un mouvement nouveau d'autonomie...C'est aussi le bonheur d'être là pour lui, pour elle, pour elles. Former un cocon autour de cette chose tellement immatérielle et fugace qu'est le sentiment de filiation.
C'est aussi, après un week-end tellement doux et tellement dense à la fois se retrouver dans un hôtel anonyme de la Porte de Bercy et se sentir soudainement si vide et tellement seul.