Les travaux

Publié le par Jim

C'est enfin fini.
Depuis le tout début de la semaine, le maison grouillait de bruits sourds, de coups secs, de voix étouffées.
Des fantômes ? Cette grand-mère morte parmi ses chats (80 m'a-t-on dit), ici, dans ma maison, serait-elle en train de revenir d'entre les morts ?  Carmen Cru ferait-elle un revival ?
Non.
Depuis lundi, je suis en travaux. Enfin, pour être plus exact, la maison est en travaux.
Depuis lundi, je ne suis plus chez moi.
La fine équipe du bâtiment arrive à 8h00, heure à laquelle, je me prélasse en général, le regard embué, devant ma ricoré. Mais depuis 3 jours, plus question de traîner avec l'ami du petit déjeuner. Quand on est dans la maçonnerie, on se lève tôt, on bosse dur et on répend un nuage de ciment sur son passage !
Je viens, avec ces quelques menus travaux -une terrasse remise à neuf tout de même- de toucher à la limite de ma légendaire tolérance. Je ne me sens plus chez moi, j'ai l'impression d'être ici en étranger et, pire, d'être tout le temps sale.
Avec BYB, nous avons pourtant bien veillé à ne rien laisser traîner qui puisse être sali ou dégradé. Mais du coup, je me sens moi-même sali et... dégradé, enfin, presque !
J'ai pris conscience que j'ai besoin par dessus tout de préserver... mon antre, ma tanière et d'éviter qu'elle soit souillée. Suis-je pour autant un vieux loup, un renard mal leché dès lors que l'on touche à mon petit univers ? 
L'ours mal léché n'est pas trop loin, je le reconnais (pardon BYB). Je ne suis donc qu'un animal, pensant, mais un animal tout de même.
Pourquoi ai-je tant besoin de maîtriser cet environnement immédiat, d'astiquer et de remuer avec régularité -sur un petit air de musique funk pour le style quand même- aspirateur; chiffon; plumeau swifer et produits d'entretien en tout genre ? Pourquoi, invariablement, après une séance de ménage virile, est-ce que je me sens si bien ?
Mystère de l'âme humaine.
Car, oui, nous parlons bien ici de l'âme humaine : de conditonnements; de stimuli; des méandres de nos cerveaux dont il s'agit. D'éducation aussi ?

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H
Ce perfectionnisme de netteté absolue m' anime aussi, je l'appelle mon syndrome flamand.Et si c'était la préservation nécessaire d'un nid de quiétude contre les agressions et la vulgarité du "monde du dehors" ?
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J
Peut-être, tiens, pourquoi le syndrôme flamand ?