O Roméo, O...

Une après-midi musicale.
Comme on aimerait en avoir plus souvent.
Odyssud. Blagnac. Banlieue de Toulouse.
Juliette.
Elle.
Depuis quelques mois je suis tout particulièrement la carrière musicale de la ronde toulousaine.
J'ai eu la chance de la voir en concert il y a 1 an, ici, dans ma ville natale. L'expérience avait été inoubliable. 2 heures de pur bonheur. Spectacle digne du Music-Hall et des grandes heures de ce genre devenu mineur. Gouaille, qualités vocales indéniables, humour, esprit... un spectacle hybride entre one-woman show et concert traditionnel. Quelque chose de neuf, de rafraîchissant. Une bouffée de bien-être dans un monde de mal-vivre. Les chansons s'enchaînent avec fluidité, agrémentées des commentaires toujours spirituels -et parfois engagés- de la dame. Cette fois-ci, à Blagnac, c'est l'album Mutatis-Mutandis qui est à l'honneur, normal, c'est le dernier opus de la miss. Ce n'est pas celui que je préfère. Mais les textes, la qualité de l'instrumentation prennent toute leur valeur sur scène. Grands moments du concert, s'il fallait choisir dans l'ensemble du spectacle, certainement "Maudite Clochette" et "le congrès des Putini" : la salle en reste baba, les rires fusent pendant la chanson. Le plaisir est là, dans la salle, là, sur scène. La part belle est donnée aux musicos qui nous le rendent bien. Virtuoses des instruments les plus rares (Bouzouki, Cithare...) et des mimiques les plus comiques. Conivence évidente et réjouissante.
La fin est en forme d'apothéose. La tenue stricte noire de circonstance tombe au sol, la ronde et replète Mme Juliette arbore une combinaison de cuir noir zippée, elle entame un morceau des Stones (oui, oui) guitare électrique à la main ! Le public exulte, se jette dans la brêche, se lève, applaudit... debout.
La lumière se fait dans la salle. Mirettes éblouies. Il faut reprendre la route, le coeur un peu plus léger.

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